Lundi matin, je ne te déclare pas ma flamme

Article : Lundi matin, je ne te déclare pas ma flamme
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16 mars 2017

Lundi matin, je ne te déclare pas ma flamme

Pour quelqu’un qui va au boulot, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas, mais alors pas du tout. Prenons le cas du lundi, surtout du lundi matin. Grrrrrr, ça me donne la chair de poule, rien qu’à y penser.

Le lundi matin, le réveil est difficile. Je traîne au lit en me demandant pourquoi il a fallu que cela arrive si vite, pourquoi le week-end a déjà fait ses adieux ? Le corps tout entier pèse, on dirait que j’ai pris des kilos superflus pendant le week-end, pourtant il n’en est rien. La faute à ce jour que je n’aime pas.

Tout avait pourtant bien commencé, ça c’était quand je ne travaillais pas encore. Je ne savais pas ce que c’était que la « fièvre » du lundi matin. Quand j’étais encore au lycée, j’aimais beaucoup le lundi. C’est le jour où tu pouvais bien te saper pour aller en cours, tu mettais ta « paire » favorite. Celle que tu as passé tout le week-end à cirer pour qu’elle brille jusqu’à on puisse y voir son reflet comme dans un miroir. J’arrivais au lycée et j’étais sûr que j’étais chaud à mort, la tenue de classe bien repassée, le cerveau encore frais, la joie de retrouver les camarades et l’ambiance du lycée. Etudiant, c’est le même sentiment qui m’animait, j’étais content en début de semaine. Mais ça c’était avant…

Mon lundi matin a pris une tout autre tournure quand j’ai commencé à bosser. Paradoxe total entre mes années de lycée et mes années de boulot. Seigneur, que c’est dur de se dire que le lundi matin est là, je précise bien matin. Plus tard dans la journée, on termine par retrouver le rythme et on s’accommode peu à peu à cet environnement de pression (quand il y en a) ou de flemmardise (ce qui arrive le plus souvent là où je bosse). Heureusement qu’il y a internet au boulot, ça me permet de m’évader et d’oublier cette fichue matinée. Quelle est la différence entre ces deux situations ? Le lundi matin en tant que travailleur, et celui comme lycéen ?

Eh bien, je n’ai pas une chaussure particulière qui marque le lundi matin, si tu portes même cette « chaussure » là, qui va regarder ? Les gars ont d’autres problèmes dans leurs têtes. Le week-end, je peux faire plein de petites activités qui me font oublier le boulot, tout cela revient comme une boule de neige en plein visage (pourtant je n’ai pas encore vu la neige hein). Il faut digérer d’éventuelles bières prises le week-end, surtout le dimanche après-midi, est ce que les réunions sont terminées ? Le dimanche c’est le jour des réunions (tontines) au Cameroun. Du coup, quand tu as un peu forcé sur tes capacités à ingurgiter de l’alcool, je te laisse imaginer à quoi ressemble ta gueule le lendemain. « Hangover, sors de ce corps« .

En plus, le lundi matin, tu dois gérer le stress que tu pourrais éventuellement trouver au boulot, c’est le lundi qui détermine généralement la suite de la semaine pour moi. Si le lundi est calme, les autres jours le seront certainement. Je ne sais pas si je pourrais m’habituer un jour mais pour le moment, je ne déclare pas ma flamme au lundi matin.

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