Marche de soutien à l’armée camerounaise : j’y étais

Article : Marche de soutien à l’armée camerounaise : j’y étais
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1 mars 2015

Marche de soutien à l’armée camerounaise : j’y étais

Comme plus de 20 000 compatriotes, j’ai participé samedi 28 février 2015 à la marche de soutien à l’armée camerounaise qui a eu lieu au boulevard du 20 mai à Yaoundé.

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Ma motivation

Je voulais apporter un soutien à ma manière à l’armée et aux populations camerounaises victimes des exactions de la secte islamiste Boko Haram. Si personne ne prenait la peine de se rendre à cette marche, qui aurait donc marché finalement ? Je ne regrette pas d’y avoir participé et j’espère que cela aura permis d’apporter un boum au cœur des soldats au front et des compatriotes victimes des attaques dans la partie septentrionale du pays.

Mes impressions

Je suis content de ce que j’ai pu voir durant cette marche. La mobilisation des populations venues en grand nombre, plus de 20 000 personnes, avec la présence d’une douzaine de ministres et d’autorités, sans oublier les Tchadiens, les Nigériens et toutes les autres nationalités qui ont pris part à cette marche.

Tout a été bien coordonné et bien encadré. Les forces de maintien de l’ordre présentes n’ont pas eu grand-chose à faire. Les participants ont montré un sens civique élevé et aucun débordement n’a été observé.

Ce qui m’a marqué

Je parlerai en premier du chant de l’hymne national entonné par toute cette foule, cela faisait monter en chacun de nous un fort sentiment patriotique. A chaque fois que nous chantions, je ressentais la même chose, ce frisson qui parcourait tout mon corps et me rendait fier d’être camerounais, fier de soutenir tous les soldats qui défendent vaillamment nos frontières à l’extrême nord, fier de soutenir mes frères de cette même région du pays qui vivent avec la peur au ventre à cause des attaques de Boko Haram pendant que nous menons nos vies tranquillement dans le reste du territoire national.

Le second point qui m’a marqué, c’est la reprise de certains slogans anti-Boko Haram par la foule, on pouvait entendre « Shekau, tu es lâche », ou encore « Mort à Boko Haram ».

Le dernier point concerne l’indifférence totale manifestée à l’égard de Christine Robichon, ambassadrice de France au Cameroun, à son arrivée à la fin de la marche. Malgré son déplacement au cœur de la foule pour montrer certainement son soutien à cette initiative, certaines personnes ont plutôt commencé à scander des slogans anti-français « non à la France ». J’imagine que c’est cela qui a en quelque sorte précipité son départ des lieux.

Voici quelques images et une vidéo que j’ai pu recueillir sur place:

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