12 décembre 2017
Portrait d’entrepreneur en Afrique: Entretien avec René ASSASSY de la Côte d’Ivoire
Mon colocataire de la session 7 du YALI Dakar, l’ivoirien qui m’a permis d’apprendre plein de choses sur la Côte d’Ivoire. Nous avons passé ensemble 05 semaines « nyanga » comme on dit au Cameroun. Un ami, un frère, René ASSASSY. Plein d’ambitions et surtout déterminé, il a beaucoup de ressources à faire valoir. Il a choisi de nous parler de lui, de son projet et de ses ambitions.
Qui est René ASSASSY ?
Jeune juriste de nationalité ivoirienne, passionné des questions environnementales et engagé à la Jeunesse Etudiante Catholique (JEC ) en Côte d’Ivoire, précisément à Bouaké. Je suis NIAMIEN René Assassy, le dernier né d’une grande fratrie. J’ai 27 ans et je suis célibataire pour le moment.
Qu’as-tu appris de nouveau sur toi grâce à la formation du YALI ?
Lors de mon passage au CRL YALI Dakar, j’ai appris à me connaître davantage. Ce fut une confirmation de mes acquis et le YALI m’a permis de renforcer mon sens de la communication et du partage culturel.
En quoi consiste ton projet ?
Le problème de l’insalubrité prend de l’ampleur dans nos villes africaines. Face à ce constat, nous envisageons la création d’unités de stockage et de transformation des déchets plastiques pour les recycler puis fabriquer des produits aptes à un nouvel usage. Ce projet dénommé « Clean City » sera donc une entreprise ayant pour principale activité le recyclage des déchets plastiques. Nous transformons ces déchets en produits finis et semi-finis destinés à la consommation domestique et à des fins industrielles. Ainsi, comme conséquences majeures, nous permettrons un recul des déchets plastiques jonchant nos rues, une opportunité d’emploi pour les jeunes et militerons pour l’autodiscipline des populations dans la gestion des déchets.
En tant que jeune leader africain, quel changement voudrais-tu apporter à l’Afrique ?
En ma qualité de jeune leader, je voudrais seulement une chose pour l’Afrique : que ce continent puisse prendre son destin en main par un changement de mentalité. Cela, depuis les pouvoirs politiques jusqu’aux administrés composés en grande partie de la jeunesse africaine. Il faudrait que nous pensions « Afrique » avant de penser à nos intérêts égoïstes qui ne cessent de nous plonger dans le cercle vicieux de la dépendance économique et de la misère sous toutes ses formes. Alors, je garde l’espoir qu’arrive ce vent nouveau, qu’il souffle sur les Africains et nous permette de vivre en parfaite collaboration pour l’essor de notre continent.
Quelles sont tes ambitions pour le futur ?
Dans un futur que j’espère proche, je souhaite achever mes études doctorales dans une bonne université. Après quoi, j’envisage la création de mon propre business dans le domaine juridique ou environnemental, sans perdre de vue mes ambitions d’être avocat. Enfin, un professeur international des Universités.
Parle nous de ton pays, la Côte d’Ivoire :
La Côte d’Ivoire est un beau petit pays de l’Afrique de l’Ouest ayant une ouverture sur l’océan Atlantique. On y dénombre plus de 64 ethnies subdivisés en quatre grands groupes : Akan, Mandé du Nord, Mandé du Sud, Krou. La terre d’Ivoire est réputée pour son hospitalité, la chaleur humaine de son peuple, par sa gastronomie qui transcende les frontières avec ses mets phares : l’Alloco (friture de plantains mûrs) et l’Attiéké (semoule de manioc cuit à la vapeur). Il fait assez bon vivre en Cote d’Ivoire avec un climat doux sur la bande centrale et côtière, à l’opposé du Nord qui est plus sec avec de fortes chaleurs. Avec 500 Fcfa, on peut se nourrir copieusement avec le plat national appelé « Garba » (Attiéké avec du poisson thon frit). L’ivoirien n’est certes pas un grand bosseur, mais cette mentalité tend à changer avec l’émergence d’une élite de jeunes start-up dans l’économie ivoirienne. A part cela , l’ivoirien est caractérisé par sa joie de vivre et son goût pour le beau, la classe qu’on dit en français ivoirien « choconini » !!!
Partage avec nous ce que tu voudrais que les lecteurs retiennent :
Pour ces dernières lignes, je voudrais que la jeunesse africaine soit d’avantage motivée à écrire le nom de l’Afrique en lettre d’or. Cela requiert que nous nous mettions au travail et relevions les défis actuels du chômage et de la pauvreté. Certes les moyens font défauts mais faisons éclore le génie qui sommeille en chacun de nous pour que notre belle Afrique connaisse elle aussi son siècle des lumières.
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