Massacre de Kumba : ils ne demandaient qu’à vivre et avoir une bonne éducation

Article : Massacre de Kumba : ils ne demandaient qu’à vivre et avoir une bonne éducation
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6 novembre 2020

Massacre de Kumba : ils ne demandaient qu’à vivre et avoir une bonne éducation

Le samedi 24 octobre 2020 restera dans les mémoires au Cameroun. Ce jour où des enfants ont été brutalement arrachés à la vie dans leur salle de classe, dans ce qu’on peut qualifier de massacre de Kumba. L’éducation, un droit pour eux, c’est tout simplement ce que ces enfants recherchaient.

Oui, chaque enfant a droit à l’éducation

Droit à l'éducation

Le droit à l’éducation est un droit essentiel pour tout être humain vivant dans une société. C’est le droit d’être éduqué et d’avoir accès à la connaissance. Il peut être trouvé dans divers traités tels que la déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948 ou encore la Convention relative aux Droits de l’enfant en 1989. Ainsi, tout être humain a le droit d’apprendre à écrire et à lire et, grâce aux connaissances transmises par l’éducation, à s’épanouir dans sa vie d’adulte et à acquérir un développement moral et citoyen au sein de la société. L’éducation de l’enfant permet ainsi le développement social, économique et culturel d’une société.

Mais le taux d’analphabétisme dans les régions d’Asie et d’Afrique subsaharienne avoisine les 50 % et le bilan continue de s’alourdir. Le Cameroun atteint un pourcentage de près de 24 % (d’après des chiffres de l’Institut des Statistiques de l’UNESCO datant de 2018) et met tous les moyens en place pour faire baisser ce taux, avec l’aide de différents organismes internationaux tels que l’UNICEF et l’UNESCO.

Revenons donc sur les faits du massacre de Kumba, le 24 octobre 2020

C’est à la recherche de ce droit fondamental qu’est l’éducation que certains enfants âgés entre 9 et 12 ans, élèves du Complexe Scolaire privé « Mother Francisca International Bilingual Academy » de la ville de Kumba, Région du sud-ouest Cameroun, tandis qu’ils étaient en salle de cours, le samedi 24 octobre 2020, ont vu débarquer des assaillants habillés en civils, armés de machettes et d’armes de guerre.

Ces derniers ont froidement assassiné ces enfants innocents et sans défense, qui ont quitté leurs domiciles le matin de ce jour, dans le seul et unique but d’acquérir des connaissances dont ils ont été privés depuis plus de quatre ans. Tout ceci dû à la crise dite anglophone, qui sévit dans les régions nord-ouest et sud-ouest du Cameroun. La disparition brutale de ces enfants a ainsi laissé leurs familles respectives dans la tristesse et les larmes, plongeant le Cameroun tout entier dans un deuil national célébré le samedi 31 octobre 2020.

Hommage aux enfants assassinés à Kumba le 24 octobre 2020

Massacre de Kumba
Reposez en paix !

Pour nos frères et sœurs de Kumba lâchement abattus, nous avons le cœur qui saigne et les yeux remplis de larmes.

Qu’ont fait mes pauvres frères pour mériter cela ?

Pourquoi dans un Etat comme le Cameroun où le droit à l’éducation est reconnu et a été ratifié, certains enfants devraient se voir priver de ce droit, aussi fondamental fut-il ?

Ces pauvres enfants du massacre de Kumba qui ne demandaient que ce qui leur revenaient de droit.

S’en prendre aux enfants innocents et non armés traduit de la lâcheté et la barbarie de ces assaillants. Cet acte inimaginable et inacceptable est une horreur absolue et ma peine est sans borne.

Je condamne cet acte odieux avec la dernière énergie et je me demande toujours ce qui aurait pu causer un acte aussi cruel. Tout en espérant que cet acte ne restera pas impuni et qu’il soit le dernier de tous ceux que nos frères des régions anglophones ont subi. Puisse les âmes de nos frères et sœurs froidement assassinés ce fameux samedi puisse reposer en paix.

Article rédigé (dans le cadre du concours organisé par l’UNICEF et l’Association des Blogueurs du Cameroun à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Enfance 2020) par WANDJI Franck Emmanuel, étudiant en Licence 2 Informatique à l’Université de Yaoundé 1, Téléphone : 698152448, Yaoundé

Parrain de cet article : Thierry Didier KUICHEU, téléphone : 679295489

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