Mariage au goût amer

Ce jour-là, elle a décidé de me parler de ce qu’elle vit dans son ménage, elle a décidé de me parler de son mariage au goût amer.

La différence quand on ne vit pas sous le même toit

Les violences conjugales existent même pour les couples qui ne vivent pas sous le même toit. Mais la fréquence est moins élevée que pour les couples qui partagent la même maison. Pourquoi ? Parce qu’on ne perçoit tous les caractères violents de la personne avec qui l’on est en couple quand on se voit juste de temps en temps.

C’était son cas. Elle a d’abord vécu une relation des plus heureuses avec celui qui allait être son conjoint et elle était loin d’imaginer le calvaire et les violences conjugales qu’elle allait vivre une fois qu’ils habiteraient dans la même maison et partager le même lit.

Il y a quelques années j’avais parlé de la situation que vivent les couples une fois qu’ils sont sous le même toit.

Vive les mariés !

Après être tombée enceinte de lui, les familles ont décidé qu’il fallait unir les deux tourtereaux. C’est bien souvent le cas dans certaines situations où dans une relation la fille tombe enceinte et les parents décident de l’union entre Monsieur et Madame, afin d’assurer une vie de famille équilibrée pour le futur bébé.

C’est ainsi qu’elle a épousé son petit ami de longue date après avoir mis au monde leur bébé. La fête était belle et rien ne laissait présager ce qui allait advenir par la suite de l’harmonie et du bonheur dans le couple. Ah oui, petite précision : ils n’avaient jamais vécu sous le même toit avant, elle vivait encore chez ses parents. Elle a donc quitté le domicile familial pour le domicile conjugal après la célébration du mariage.

Un mariage au goût véritablement amer

Après le temps des réjouissances et de l’excitation liée au fait de vivre sous le même toit que son conjoint. La réalité s’est avérée progressivement être autre chose. Ce mari, toujours aimant et attentionné a commencé à montrer son vrai visage. Un visage de violence tant physique que psychologique.

Sur le plan des travaux ménagers, pour lui c’est le travail exclusif de la femme. Et concernant les repas qu’il mange, ils doivent être cuisinés chaque jour sinon… eh bien il ne mange pas. Tout ceci contribue à fatiguer son épouse qui n’a pas d’autres choix que de supporter.

Comme si cela ne suffisait pas, il rentre à des heures tardives certains soirs, sans explication. Déjà qu’il rentre en « temps normal » après 20 heures à la maison. Et les fois où il rentre en ayant bu de l’alcool, ce qui est généralement le cas, il se montre violent. Ce qui a déjà conduit à des coups qu’elle a subis de sa part.

En soupçonnant les infidélités de la part de son mari, elle a fini par fouiller dans son téléphone et est tombée sur des messages et fichiers multimédias on ne peut plus clair sur l’infidélité de son conjoint. Ce qui l’a mise dans un état de grande tristesse et de déception.

Voilà entre autres, ce qu’elle vit dans son foyer, dans ce mariage au goût amer.

Pourquoi reste-t-elle dans son foyer ?

Je me disais bien que vous voudriez lui poser la question. C’est ce que moi-même j’ai fait et ses réponses m’ont véritablement surpris.

Tout d’abord, elle ne voudrait pas avoir d’enfants avec des pères différents. Sa famille étant au courant de ce qu’elle vit, lui a demandé de supporter et d’être plus soumise dans son foyer et vis-à-vis de son époux. Par ailleurs, elle espère que son mari finira par changer et revenir à de meilleurs sentiments en ce qui la concerne. Peut être qu’un jour ce mariage aura un goût… très sucré.

Pour ma part, je lui ai conseillé la voie du dialogue avec son mari et de ne pas attendre que le coup de trop arrive.

Et dire qu’il y a aussi des hommes qui subissent des violences conjugales dans leur vie de couple et dans leur foyer. Mais ça, c’est une autre histoire qu’on abordera une autre fois.

Ensemble, disons…

NON aux féminicides, aux agressions sexuelles et aux violences conjugales.